Dans le cadre de mon travail, je suis amenée à exercer plusieurs métiers : chef de projet informatique, documentaliste, conceptrice de diaporamas, journaliste, formatrice, secrétaire, j'ai même été choriste en octobre dernier...
Mais il y a un métier que je n'avais pas encore exercé, c'est réalisatrice de cinéma !
Dans ma société, lors des grand messes et autres conventions, les speech des patrons à n'en plus finir sont de plus en plus souvent remplacés par des vidéos.
Il paraît que c'est parce que les patrons de maintenant sont des "enfants de la télé" comme le dirait Arthur ! Une nouvelle génération...
Et c'est vrai que l'auditoire est plus attentif à des petits films un peu rigolos qu'à de longs discours barbants et complaisants...
Vous voulez mon avis ? Point trop n'en faut, car je ne suis pas sûre qu'à travers les vidéos on en retire toujours la substantifique moelle... J'ai peur qu'on n'en retienne que la forme, les effets comiques où nos collègues sont mis parfois dans de drôles de situations...
Tout ça pour vous dire que demain, notre grand patron présente ses voeux devant plus de 200 personnes, et que bien évidemment, il lui fallait des films !
Notamment un dont l'objectif est de valoriser une population qui, n'étant pas sur des projets stratégiques, travaille souvent dans l'ombre, mais cette activité du quotidien est capitale pour l'entreprise.
Alors tout le monde a retroussé ses manches, tout d'abord pour écrire le scénario. Certains se sont bien pris au jeu ! Puis il a fallu trouver des acteurs.
Puis, une fois que tout le monde était d'accord sur les scènes, il a fallu organiser le planning des prises de vue pour que notre cameraman perde le moins de temps à tout filmer en une demi-journée !
Le jour du tournage, malheureusement, je n'étais pas là... Mais j'ai su par la suite qu'ils s'étaient bien amusés.
Le temps nous étant compté, j'ai dû travailler sur le montage à la maison, pendant mes vacances, pour préparer le travail. Pour cela, le cameraman, qui est aussi cadreur, preneur de son, de lumière, monteur, et tout et tout... m'a partagé sur un site la bande du film.
Le problème, c'est que pour la télécharger à la maison, avec mon ADSL-que-la-vitesse-me-manque, ça prend plus d'1h et demie !
Je lance donc le téléchargement en fin de matinée, puis à midi, alors que j'en étais à près d'une heure de ce transfert, je me mets à faire la cuisine...
Erreur !
Je mets le four traditionnel et le four micro-ondes en route en même temps, et - alors que ça n'arrive jamais - plaf ! Je fais sauter les plombs !
Bref, il a fallu tout reprendre à zéro pour télécharger le film. Je n'ai pu commencer à travailler dessus que vers 14h...
Mais j'ai bien travaillé : choisi les scène, alterné les plans, remis tout dans l'ordre... tout ça sur papier, minute par minute !
C'est le lendemain que je suis allée montrer le fruit de mon travail à Ricounet, le caméraman-cadreur-preneur de son et de lumière-monteur-et tout et tout...
Le problème, c'est que pour le rencontrer, je devais me rendre sur un site à 80 kilomètres de chez moi...
Le problème c'est que c'était le 3 décembre...
Rappelez-vous, le jeudi 3 décembre... C'était le jour où une douce pluie commençait à tomber sur un sol gelé...
Je sors de la maison : sur la terrasse, ça va, ça ne glisse pas... Mais arrivée 3 mètres plus loin, sur les gravillons, j'ai regretté mes patins à glace !
J'y vais, j'y vais pas ?
Finalement, j'y vais, à 30 à l'heure jusqu'à l'A13. Après sur les grands axes, ça va...
Bref, j'arrive au bout de 2 heures, et mon Ricounet n'est pas là ! Le pauvre, il vient en moto. Mais bon, je ne l'ai pas attendu bien longtemps : un drôle de bonhomme un peu rond, aux cheveux longs, blonds et une barbichette (vous voyez Philippe Lucas, l'ex entraîneur de Laure Manaudou ? ) m'accueille à bras ouverts.
Il me montre toute son installation de montage, des grands écrans, des touches de couleurs sur le clavier...
Il m'explique comment fonctionne son logiciel de montage, comment on dissocie le son, comment on fait des "raccords dans le mouvement", des fondus...
Quand je serai grande, je serai monteuse !
D'ailleurs, il trouve que j'ai bien préparé le terrain avec le minutage des scènes, et que j'ai bien compris le principe d'alterner les plans (larges, de près)...
Après une journée très enrichissante, où j'ai appris plein de choses sur le montage audio-visuel, et où j'ai rencontré une personne adorable, je rentre à ma maison, par les petites routes, car le verglas a fondu.
J'ai reçu aujourd'hui la dernière version du film.
Il dure 10 minutes...
On n'imagine pas le nombre d'heures de travail que ces 10 minutes représentent !
Je ne regarderai plus un film de la mème manière, maintenant...
2 commentaires:
hum 3 janvier tu voulais dire pour la pluie verglaçante?
Balotine, si tu veux te mettre au cinéma n'hésite ps... Tom Cruse, ou Mike ou même J. Deep ne me deplairait pas comme partenaire !! Merci de penser à ta belle soeur adorée!!!
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