mercredi 17 février 2010

L'enfant de tous les silences



1964. Une terrible tempête de neige paralyse le Kentucky. Le Dr David Henry n'a pas le choix : il doit accoucher lui-même sa jeune épouse, Norah. Vient d'abord un magnifique garçon, puis une petite fille... trisomique. En un instant, David, persuadé d'agir pour le mieux, va prendre une décision tragique : il confie la petite à Caroline, son infirmière, qui doit la mener dans une institution spécialisée.
A Norah, il annonce que le bébé n'a pas survécu. Mais Caroline choisit de sauver la petite et de l'élever comme sa propre fille... Des années plus tard, la vérité sur cet enfant de tous les silences ressurgit, et avec elle des conséquences dramatiques pour la famille déchirée...




Valérie m'a prêté ce livre que j'ai lu d'un trait ce week-end, entre deux comatages sur mon canapé...

C'est une très belle histoire, où on se dit : Mais comment fait-il, ce père, pour garder au fond de lui ce secret qui le ronge et anéantit son couple ? La peur du handicap, de l'inconnu. La volonté d'avoir une vie sans histoire, finalement donne l'effet inverse !

Evidemment, cela me ramène à ma propre histoire...
La naissance de Nicou, ce que cela a - et n'a pas - bouleversé au sein de notre couple, de notre famille...

Parfois je me demande : si nous avions su, et si nous avions eu le choix de le garder ou non (quand j'étais tout juste enceinte) qu'aurions-nous fait ?








Et je suis heureuse de ne pas avoir eu à faire ce choix !






5 commentaires:

Moushette a dit…

Avec des si, nos vies seraient archi-différentes, peut être plus lisses, mais sans doute moins savoureuses sans ces epreuves qui nous font grandir...

Moi je me demande comment vivent les parents qui eux ont eu le choix et qui eux ont décidé de ne pas garder. Comment assument ils cette lourde décision des années plus tard ? Certains le regrettent-ils ? Tout comme les "mères de l'ombre" qui décident d'abandonner, je suis certaine que cette décision les suivra toute leur vie.

Zébuline a dit…

Je connais plusieurs mères qui ont eu ce choix et qui ont choisi de ne pas garder l'enfant... Entre soulagement et culpabilité... Soulagement de ne pas devoir affronter le handicap et ses difficultés mais aussi ne pas affronter "les autres"...
Culpabilité de tuer leur propre enfant, culpabilité de ne pas se sentir capable de l'élever...
Aucun choix n'est facile...

Ton enfant va bien et fait votre bonheur parce que vous avez eu la force, à 2 d'affronter les difficultés et c'est tout ce qui doit compter...

Chacun, face à un écueil réagira comme il pourra, certains en sortiront grandis, d'autres anéantis...

Mais la vie est ainsi faite....

J'aime beaucoup ta 1ere phrase Moushette...

Quant à toi Balotine, profite bien de ta petite famille

Isabelle a dit…

Bonsoir,
Je passe de temps en temps par ici via les charabias de M. et aujourd'hui je suis particulièrement touchée par ce billet qui met l'accent sur ce que je n'avais pas remarqué jusque là...
J'ai grandi avec une soeur dite différente alors je dirais juste bravo pour ces tranches de vie tellement normales et extraordinaires à la fois!

Isabelle

Virginie et ses trésors a dit…

Je viens de passer un excellent moment à dévorer ce livre sur tes conseils... parce que quand je l'ai vu à la Fnac, je me suis rappelé que tu l'avais apprécié.
J'avais peur que ce soit un peu dur, mais au contraire, c'est un vrai bon roman qui nous prend aux tripes et nous fait réfléchir. Merci Balotine !
et je dois te dire que j'aime beaucoup la dernière phrase de ton message, je la trouve très belle et si positive.
Bises
Virginie, maman d'Anaïs

Balotine a dit…

Merci Virginie, merci à toutes !

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