dimanche 10 mai 2009

Le choix de Myriam



Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un téléfilm qui nous a beaucoup touchés, Balotin et moi. Et Choup aussi, d'ailleurs.

La preuve qu'il était vraiment bien, je ne me suis pas endormie, alors que nous avions passé l'après-midi au grand air à jardiner, et que ce téléfilm ne s'est terminé que vers minuit ! La veille, je n'avais rien vu de Disco, il faut dire que c'était un peu lourdingue, et que Balotin m'avait fait boire (un double Martinie), mais ceci est une autre histoire...

Revenons à nos moutons. Ou plutôt à cette famille d'Algériens, qui débarque à Paris dans la misère des bidonvilles, tout en gardant une grande dignité, et luttant pour l'indépendance de l'Algérie.

Nous assistons à l'ascension sociale de ce couple et de ses enfants, qui goûtent peu à peu aux joies de la société de consommation, et à la libéralisation sexuelle. Le pauvre Kader, le père de famille, est un peu dépassé par ces événements, et ne souhaite qu'une chose : retourner au bled.

Si son épouse avait ce même désir au début de leur mariage, elle semble de moins en moins convaincue, au fil du temps. Alors qu'il existe énormément d'amour dans ce couple, elle lui cache beaucoup de choses, qu'il acceptera par la suite : elle prend la pilule, elle fait des ménages pour payer une assurance vie qu'elle a signée à un démarcheur sans scrupules, elle apprend à lire...

Sa lutte la plus déterminée sera vis à vis de sa fille, qu'elle pousse à faire ses études, et qu'elle va jusqu'à émanciper pour ne pas que son père la marie de force.

Tous les personnages sont touchants. Ce père, tiraillé entre la tradition et son amour pour sa fille. Cette mère, qui se bat pour que ses enfants aient un avenir dans ce pays. Cette fille, qui ne trahira jamais qui que ce soit, malgré certaines injustices qui pourraient lui causer sa perte. Jusqu'à la voisine, jouée par une Anémone qui a pris de l'âge.

Il faut tout de même reconnaître qu'il y a des invraisemblances... Qu'un délinquant devienne doux comme un agneau allant jusqu'à donner son sang pour celui qui a fait de la prison par sa faute... Que la mère ne sache pas lire des chiffres au bout de 20 ans de présence en France, alors qu'elle manipule bien la monnaie pour les courses... Tout cela ne tient pas debout.

Mais ce n'est pas grave. Cela ne m'a pas empêchée d'être embarquée dans cette belle histoire et de comprendre ce qu'ont vécu les parents immigrés de mes copains et copines d'école...

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