Mali soit...

Mali, ça veut dire Hippopotame en bambara, "cheval du fleuve", le fleuve Niger, qui traverse majestueusement le pays d'Est en Ouest.
Mais des hippopotames, il n'y en a plus. Ils ont tous été mangés.

Bamako, cela signifie "la rivière aux caïmans". Il n'y a pas de caïmans, non plus.
Comme il n'y a plus les hyènes et les lions que cite Amadou Hampaté Bâ dans sa fabuleuse autobiographie "Amkoulell l'enfant peul", faute d'avoir su conserver les forêts qui couvraient une partie du pays.

Eh bien alors ? S'il n'y a pas de grands animaux à observer, qu'y a-t-il à voir au Mali ?

Les gens.
Les hommes et les femmes de ce grand pays partageront avec vous des moments de leur vie si vous acceptez d'en prendre le temps.

Et le temps, cela se prend autour d'un thé. Le thé rythme la journée.

Le premier, est amer comme la mort.

Le second est doux comme la vie.

Le troisième est sucré comme l'amour.

Le thé, nous l'avons partagé au marché rose avec Ismaël, après avoir rencontré Papa Noël (c'est son vrai prénom, carte d'identité le certifiant !) ;

nous l'avons bu chez Issa, ferrailleur, et ami de notre ami Yaya ;

nous l'avons dégusté sur la pirogue avec notre guide Fah, qui, de Ségou, nous a emmenés au village de potiers de Kalabougou.

Mais surtout, nous l'avons savouré avec nos amis Yaya, Djénéba et Nanie à Bamako, qui nous ont accueillis comme des rois.

Alors, oui, nous retournerons au Mali. Pas pour de la visite touristique. Pour retrouver notre famille africaine.

Isabelle

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Merci ma soeur !