Donc en ce matin du 13 juillet, nous partons tôt, car une dure journée nous attend : le passage dans la rivière qui a emporté notre route… Pour rappel, il s'agit d'une débâcle glaciaire. Les volcans étant situés sous des glaciers, quand ils chauffent, ça fait fondre la glace qui se transforme en torrents... En Islande, la nature a vraiment tous les droits !
Il est 9h45, et voilà ce qui nous attend : une longue file de voitures (41 devant nous)
Effectivement, la route est coupée :
Une autre route est en re-construction de l’autre côté, mais ça va prendre des mois :
Des camions chargent les voitures une par une et font un grand détour dans le lit de la rivière pour les transporter de l’autre côté de la rive :
Nous devons patienter plus de 3 heures avant que ce soit notre tour. 4 camions transportent 4 à 5 véhicules à l’heure…
Pendant ce temps, nous retrouvons nos hollandais s'étaient retrouvés à la porte de leur véhicule : ils avaient par mégarde fermé leur voiture avec leurs clés dessus. Cela nous a bien occupés pour trouver des solutions. On baragouinait anglais avec eux et d’autres. Puis un autre automobiliste nous a répondu en français, c’est un canadien ! Nous le retrouverons plusieursfois par la suite. Son grand fils est plutôt mignon, je l’ai montré à Lulu qui a fait la moue…
Balotin a essayé d’ouvrir la portière des Hollandais avec une ficelle lestée d’un petit caillou, passée dans la fente de la vitre laissée entrouverte… Il y était presque, mais le bonhomme de l'assistance est arrivé entretemps.
Je commence à trouver le temps long, d’autant que j’ai très envie de faire pipi… et en Islande, va trouver un arbre pour te cacher… yen a pas !
Enfin, c’est à nous !
Nous laissons notre voiture avec les clés dessus et allons attendre dans un Algéco (heureusement, car maintenant, il tombe des trombes d’eau !) avant de monter dans cet énorme car orange :
(non, ce n’est pas un camion de poubelles, le mot est tronqué !)
Là c’est Choup qui monte. A droite, notre petit chauffeur, plutôt mignon, lui aussi (ben quoi, quand on poireaute, il faut bien se trouver des occupations !)
Nicou a été assez perturbé par cette aventure. Déjà, en voyant la route emportée, il a dit « C’est 2012 » (en clair : c’est la fin du monde), ensuite il ne voulait pas abandonner la voiture, et enfin, il ne voulait pas marcher dans la gadoue avant de monter dans le car…
Nous arrivons de l’autre côté avant notre voiture.
Effectivement, la route a bien été emportée. Le tablier du pont se trouve à 90° de là où il devrait être !
On n'est pas loin de 2012 !
Notre voiture arrive enfin :
Et nous repartons !
Le paysage change. Il n’est plus verdoyant, mais c’est maintenant un champ de lave pendant 50 kilomètres :
Nous qui cherchions un resto pour nous remettre de nos émotions, nous devons aller jusqu'à la ville qui a un nom à rallonge : Kirkjubaejarklaustur...
Le paysage change à nouveau
Encore du vert et des chutes d'eau :
Puis "Monument Vallée" dans les tons vert-noir :
Et maintenant, plus rien, un désert plat, lunaire !
A suivre...