Nicolas ne veut pas se lever encore. Du coup nous adoptons une nouvelle stratégie : les filles quittent la chambre en le laissant au lit, et du coup il se dépêche de nous rejoindre au petit dej.
Ce matin, nous avons rendez-vous à 9h avec Ali, qui vient nous louer une voiture : une Citroën C-Elysée un modèle inexistant en France paraît-il. Il est désolé, il n'a pas eu le temps de la nettoyer. Du coup, on en profite pour négocier un peu le prix... Le temps de régler les papiers et que Fabrice le raccompagne en ville, Nicolas a eu largement le temps de se préparer (de laisser couler la douche looooongtemps).
Il est plus de 10h30 quand Fabrice revient, et nous partons tous pour le jardin Majorelle, un beau jardin botanique très prisé des touristes.
Bon, avant d'y arriver, il faut se familiariser avec la conduite marocaine où :
- le code de la route est informatif
- la ligne blanche, c'est pour décorer
- le casque ça tient trop chaud pour le porter,
- le klaxon est la règle numéro un pour dire bonjour et montrer qu'on est là
- on peut traverser n'importe où, n'importe quand, n'importe comment
Puis on s'est un peu perdus, il n'y a pas de GPS dans notre voiture, et notre seul plan est l'annexe du guide du routard, prêté par Nathalie l'éducatrice de Nicolas.
On arrive enfin devant l'entrée, mais là une file d'attente immense nous attend !
Allez, on y est, on y reste...
Et on a bien fait, cela en valait la peine !
En 1919 le peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) s'installe dans la médina de Marrakech (durant le protectorat français au Maroc) dont il tombe amoureux.En 1922 il achète une palmeraie en bordure de celle de Marrakech, au nord-ouest de la médina, et à partir de l'été 1929, il fait construire par les architectes R. Poisson et P. Sinoir une villa-atelier dans un style architecture mauresque / art déco d’une étonnante modernité, inspirée de l'architecte Le Corbusier.
Il y aménage son habitation principale au premier étage et un vaste atelier d'artiste au rez-de-chaussée pour peindre ses immenses décors.
Amoureux de botanique, il crée son jardin botanique inspiré de jardin islamique avec la luxuriance d'un jardin tropical autour de sa villa, « un jardin impressionniste », « une cathédrale de formes et de couleurs », structuré autour d'un long bassin central, avec plusieurs ambiances variées, où se nichent des centaines d’oiseaux. Ce jardin est une œuvre d'art vivante en mouvement, composé de plantes exotiques et d'espèces rares qu'il rapporte de ses voyages dans le monde entier : cactus, yuccas, nénuphars, lotus, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous, caroubiers, agaves, cyprès ... et orné de fontaines, bassins, jets d'eau, jarres en céramique, allées, pergolas ...
En 1937 l'artiste crée le bleu Majorelle, un bleu outremer / cobalt à la fois intense et clair dont il peint les murs de sa villa, puis tout le jardin pour en faire un tableau vivant qu'il ouvre au public en 1947.
À la suite d'un accident de voiture, Majorelle est rapatrié à Paris où il disparaît en 1962. Le jardin est alors laissé à l'abandon durant plusieurs années.
Yves Saint Laurent
Disparu le à Paris, les cendres d'Yves Saint Laurent sont dispersées dans la roseraie de la villa Oasis et un mémorial, composé d’une colonne romaine ramenée de Tanger posée sur un socle où une plaque porte son nom.
À ce jour, le jardin, entretenu par une vingtaine de jardiniers, est un des sites touristiques les plus visités de Marrakech et du Maroc avec plus de 600 000 visiteurs annuels.
Des tableaux réalisés par Yves Saint Laurent pour cartes de voeux
Quel plaisir de déambuler dans ce jardin extraordinaire !
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