Le jour où le temps s'arrête

Dimanche, comme tous les ans, à la même période (l'an passé est ici), nous avons organisé la fête de la rue.

Cela fait plus de 5 ans que ça dure, et tous les habitants de la rue sont fidèles au rendez-vous. Je dis bien tous : jamais il n'en manque à l'appel !

Bon, d'accord, toute la rue, cela représente 12 maisons dans une petite impasse. Cette configuration est idéale pour cet événement : on met une barrière à l'entrée, et voilà, on est entre nous !

Et c'est bien agréable de se retrouver entre voisins une fois par an. On se connaît de mieux en mieux. On plaisante. On prend des nouvelles.
"Alors, Dédé, tu as travaillé Le petit vin blanc à l'accordéon cette année ?"
Il y a deux ans, on avait élu René, maire de la rue, cette année, nous avons élu Moushette Boulangère de la rue. Avec sa machine à pain, on s'est dit qu'elle pouvait en produire pour tous les voisins (et même le livrer à domicile tout chaud...)
Car comme tous les ans, lors du repas, il faut goûter à tous les petits plats, pour ne pas vexer les cuisiniers et cuisinières !
Balotin s'est bien débrouillé : il a délégué à Jojo la cuisson des saucisses !
Je retiendrai outre le bon pain de Moushette et son cake au caramel, le Tiramisu aux speculos de Marie-Ange, le crumble aux tomates de Vali, le gratin de patates douces de Chloé, le pain de poisson de Vonic (tout dans le désordre...).
Ma salade italienne n'était pas mauvaise non plus, même si j'en avais fait pour un régiment. Et ma pastèque a toujours autant de succès, surtout le soir, pour le 2ème apéro !

Passons aux activités. Car cette année, nous avons placé la fête de la rue sous le signe des jeux. Jeux de société pour les uns (Sudoku, loto des odeurs...), jeux physiques pour les autres (pétanque, ping pong, basket...). Avec René, nous avions organisé un comité des fêtes et mis en oeuvre tout ce que nous avions décidé (avec des responsables par activité). René a réparé la Roue de la fortune qu'avait confectionné mon Papy il y a près de 20 ans. J'ai réalisé des beaux panneaux pour que les voisins s'inscrivent et pour marquer les points.
Mine de rien, c'est du boulot tout ça, ça m'a bien occupée la semaine ! Comme pour organiser un séminaire !

On s'est mis en bouche avec un exercice proposé par Claude et Domi : il fallait retrouver des noms de départements (en phonétique) dans un texte. On a bien ri.

Puis, les activités ont commencé sérieusement et chacun s'est inscrit dans la bonne colonne...
Ah oui, j'oubliais : c'étaient les numéros pairs contre les numéros impairs !

On s'est rendus compte qu'il y avait plus de monde (valide) côté impair quand on a commencé au tir à la corde... On s'est pris la pâté (oui, je suis chez les pairs).

J'étais épatée aussi par le succès remporté par les sudokus. D'un seul coup, l'ambiance est devenue très studieuse !
Les jeunes, les vieux, les enfants... tout le monde a participé. C'était vraiment sympa.
J'ai battu Moushette au basket, mais je n'ai eu aucun nez au loto des odeurs !

Les enfants ont bien grandi. Les jeunes filles nous ont présenté leurs amoureux. Balotine-Lulu (14 ans je vous le rappelle) s'est fait 2 copines (de 7/8 ans ?) qui avaient deux atouts à ses yeux : une piscine et un lapin ! Nicou était heureux de pouvoir jouer au foot avec son copain Dylan.
Nishal et Scarlett nous ont chanté de jolies chansons. Chloé nous a charmé de sa douce voix en s'accompagnant sur une balade des Pink Floyds.
Lulu a bien voulu nous jouer de la harpe, mais comme on évite de la transporter (la harpe, pas Lulu), c'est toute la rue qui est venue l'écouter à la maison !

A la fin, Choup a voulu jouer de la guitare, elle aussi, histoire de gagner du temps sur le coucher...

Car il était déjà 21h30. Il y a école le lendemain... Et tout le monde était encore dans la rue, à chanter, grignoter, finir la sangria, rire...

Oui, vraiment, ce jour-là le temps s'arrête.
Et quand on regarde sa montre, on n'en revient pas : déjà ?



Edit1 : la Photo, le j'ai piquée à Moushette

Edit2 : les pairs et les impairs ont fini ex-aequo, comme à l'école des fans, tout le monde a gagné (sinon, on avait peur qu'il y ait une sécession et l'an prochain, 2 repas de la rue : un côté pair, et un autre côté impair !)